Aqui ! – Fin de vie : Olivier Falorni ne veut pas “procrastiner”

Aqui! : D’où vient l’antériorité de votre combat sur la fin de vie, un combat dans lequel vous vous êtes engagé dès votre première élection en tant que député en 2012 ?

 

Olivier Falorni : Mon engagement sur la question de la fin de vie, il est d’abord d’ordre philosophique. Je me suis toujours interrogé sur l’incapacité de notre République laïque à nous donner la liberté du choix de notre propre mort. Pour moi, c’est même une question républicaine. Et puis j’ai été confronté comme beaucoup, malheureusement au drame du départ d’un proche qui est décédé dans des conditions difficilement supportables. Cela n’a fait que conforter mon engagement, mais il est important de préciser qu’il ne relève pas d’une expérience personnelle, mais d’un postulat préalable, celui du droit de disposer de sa mort. 

 

Aujourd’hui nous sommes à un instant clé de ce débat, puisque vient de s’ouvrir la convention citoyenne sur la fin de vie, comment voyez-vous les choses vous qui « planchez » sur le sujet depuis longtemps ?

 

Je n’étais pas et ne suis toujours pas défavorable à une convention citoyenne. C’est bien que les citoyens puissent débattre, s’emparer du sujet, même si cela fait des années qu’on en parle dans toutes les familles, car c’est un sujet qui concerne tout le monde. Je craignais simplement qu’elle soit une sorte d’alibi pour « procrastiner », c’est-à-dire pour reporter aux calendes grecques une décision politique, de nouveau. Puis je me suis entretenu avec Emmanuel Macron sur ce sujet.

 

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