France Bleue – Fin de vie : « Le Président ne peut pas passer à côté de la réforme de progrès du siècle » pour Olivier Falorni

Le député de la première circonscription de Charente-Maritime a présidé mercredi la première réunion de la mission parlementaire d’évaluation de la loi sur la fin de vie, un sujet qu’il porte depuis des années. Il était ce jeudi l’invité de France Bleu La Rochelle.

 

France Bleu La Rochelle : À quoi sert cette mission parlementaire ?

 

Olivier Falorni : « Elle sert à évaluer la loi actuelle, la loi dite Claeys-Leonetti, qui fixe en France les conditions de la fin de vie. Et donc l’Assemblée nationale a jugé utile de pouvoir évaluer cette loi. C’est d’ailleurs une de ses prérogatives d’évaluer la loi, quelle qu’elle soit. Et en l’occurrence, je pense que c’est important. En plus, ça s’inscrit dans un grand débat national qui s’ouvre. »

 

Une loi qui date pour sa dernière version de 2016. Pourquoi il faut l’évaluer cette loi ? Elle ne fonctionne plus ?

 

« Ça va être le but de voir si cette loi fonctionne, si elle est appliquée, si elle est applicable. Nous avons décidé ce que nous n’allions pas faire, c’est à dire ouvrir un débat sur l’aide active à mourir. Ça n’est pas notre mission. Nous évaluons les concepts, les avancées et éventuellement les défaillances de cette loi. Nous allons évaluer ce qu’on appelle la sédation profonde et continue jusqu’au décès qui a été la grande nouveauté de ce texte. Les directives anticipées, les soins palliatifs, voilà l’objet de notre mission. Ce n’est pas d’ouvrir le débat sur l’aide active à mourir parce qu’en parallèle, il y aura la convention citoyenne qui commence ses travaux demain (le vendredi 9 décembre, NDLR) »

 

Cette convention citoyenne, est-ce qu’elle vient pas un peu de télescoper votre travail ?

 

« Non, pas du tout, parce que nous n’avons pas les mêmes objectifs. La convention citoyenne qui a été voulue par Emmanuel Macron a vocation à répondre finalement à une question : est-ce qu’il faut aller plus loin? Est-ce qu’il faut ouvrir le droit à l’aide active à mourir ? 150 citoyens ont été tirés au sort et fin mars, en même temps que nous d’ailleurs, ils donneront leur avis. Nous, nous évaluons la loi et ça ne se télescope pas, au contraire. Je crois que ça se complétera. (…) Mais, comme l’a dit le président du Conseil économique, social et environnemental, ce n’est pas la convention citoyenne qui fera la loi, c’est évidemment le Parlement et j’espère qu’il se saisira en 2023. »

 

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