Le Monde – Fin de vie : Agnès Firmin Le Bodo tente de rassurer sur un futur projet de loi

Dans un entretien au « Journal du dimanche », la ministre déléguée à la santé assure que le texte « comprendra trois blocs : aide active à mourir, soins palliatifs et droits des patients ». Un chiffon rouge pour la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.

 

« Accompagner la mort, ce n’est pas donner la mort », affirme alors l’ex-urgentiste, qui livre ses réserves à l’idée de légaliser une aide active à mourir surtout si elle devait ouvrir un droit à demander l’euthanasie. Line Renaud a écrit à Emmanuel Macron pour lui rappeler son engagement. Le 3 avril, le chef de l’Etat venait d’annoncer « un projet de loi » sur la fin de vie d’ici « à la fin de l’été » devant les membres de la convention citoyenne sur la fin de vie. Il fallait que Mme Macron appelle Line Renaud pour la rassurer : la promesse présidentielle serait bien honorée.

 

Les propos du ministre de la santé dans Le Monde lui ont valu des soutiens discrets au sein de la majorité. Mais ils ont alarmé bien des partisans de l’évolution de la loi. « Le gouvernement donne l’impression d’une pétaudière, confiait Olivier Falorni, député (MoDem) de la Charente-Maritime, peu après l’interview de François Braun. Il n’y a aucun interlocuteur identifié sur le dossier et l’on assiste à une étrange polyphonie dans l’exécutif. » Partisan de l’aide active à mourir, le député interpelle le chef de l’Etat, en visite à Saintes, non loin de sa circonscription, le 4 mai : « Il faut une loi courageuse pour disposer de sa mort, lorsque nous sommes condamnés », lui lance-t-il. Sans obtenir de réponse.

 

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