Le Phare de Ré – Fin de vie : une discussion animée entre attentes et incertitudes

Alors que la loi sur la fin de vie (ou les lois, le gouvernement en souhaitant deux distinctes : une sur l’aide à mourir et une sur les soins palliatifs) devrait revenir au parlement cette année, La Maline proposait une soirée dédiée au sujet jeudi 13 février. Un public nombreux s’est déplacé, d’abord pour la projection du film Le Dernier Souffle, de Costa-Gavras puis pour un le débat attendu avec le député Olivier Falorni.

 

Le maître incontesté du cinéma engagé nous offre une œuvre qui touche à l’essence même de notre humanité. À 92 ans, le réalisateur franco-grec nous confronte à la question des derniers moments avec une sensibilité et une profondeur magistrale. Son œil acéré et son sens du récit nous rappellent que, même en fin de vie, il y a encore la vie.

 

À l’issue de la projection, la salle, profondément émue, applaudit. Face à un public attentif et parfois fébrile, place au député de la 1re circonscription de Charente-Maritime Olivier Falorni, ardent défenseur du projet de loi. Il reprend la genèse de son combat et retrace la lenteur des décisions.

 

Loin d’être un simple ajustement législatif, la réforme soulève des questions essentielles : pourquoi cette loi ? Comment encadrer la fin de vie ? Qui décidera ? Selon quels critères ?

 

Les soins palliatifs, souvent évoqués comme un préalable, ont été au cœur des échanges. Faut-il d’abord garantir leur accès universel avant de légiférer sur l’aide active à mourir ? L’État peut-il prétendre offrir un choix quand des déserts médicaux laissent encore des patients sans solution ? Le parlementaire rappelle que la Belgique, la Suisse ou encore l’Espagne nous précèdent.

 

Dans la salle, les interventions se succèdent. Il ne s’agit pas seulement de politique, mais d’histoires intimes de proches disparus, de médecins confrontés à des dilemmes. Olivier Falorni, lui, plaide pour une avancée nécessaire. La loi encore en discussion sera-t-elle votée cette année ?

 

Le débat a laissé flotter dans l’air plus d’interrogations que de certitudes comme si, face à la mort, la loi ne pouvait être qu’un cadre fragile, jamais une réponse unique et définitive.

 

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