Le Phare de Ré – La CdC s’attelle à la consolidation de ses piliers
Intercommunalité. La cérémonie communautaire des vœux aux Rétais a fait salle comble, jeudi 18 janvier au Bois-Plage. Lionel Quillet, le président, y a parlé logement, économie, environnement, social et… chocolat.
Du jazz pour faire patienter la foule (environ 1 000 personnes), trois classiques du cinéma à la trompette (bravo aux jeunes Gabriel, Raphaël et Marius, et à leurs professeurs de l’école de musique) pour canaliser les attentions, et en avant les discours ! La cérémonie des vœux de la communauté de communes (CdC) de l’île de Ré, organisée jeudi 18 janvier dans la salle polyvalente du Bois-Plage, n’a pas dérogé à la tradition : le plaisir à se retrouver, des bilans, des projets, quelques déclarations bien senties et… des cadeaux. En cette année de 30e anniversaire de la création de la CdC, ce fut distribution – pour les officiels et le public – de tablettes de chocolat à la fleur de sel IGP de l’île de Ré. « Un peu de vitamines pour le réconfort, le bonheur, la vitalité », sourit Lionel Quillet. Au moins pour les 30 ans à venir.
Pour l’île de Ré, pas d’avenir sans logements à loyer modéré. Trois cents sont annoncés en complément des 1 000 déjà réalisés (communes et CdC). « La CdC a acheté 25 millions d’euros de terrain pour donner du logement aux Rétais », rappelle le président. Les 25 premiers sont attendus courant 2025 à Saint-Martin, avec le doux espoir d’y accueillir du personnel de service (lire ci-dessous).
Mais ces programmes ne suffiront pas pour maintenir une vie à l’année (écoles, économie, associations…). « Pendant que nous travaillons, que nous mettons des finances, que nous faisons des choix politiques, que les maires se battent, il y a un problème de déséquilibre, c’est le meublé de tourisme. […] Faire de l’activité, du bénéfice, oui. Mais pas au-delà du raisonnable. » Lionel Quillet espère l’unanimité des maires sur le projet d’encadrement des meublés de tourisme qui leur sera soumis en mars. Avec le soutien de l’État, des actions visant à favoriser le logement à l’année seront engagées en 2024 (incitations financières, aides à la rénovation, ouverture d’une “Maison de l’habitat”).
Parmi les projets chers au président : le futur lieu de vie intergénérationnel au Bois-Plage. « Dans l’équilibre du territoire, il manquait une mutualisation sociale », estime Lionel Quillet. La culture – sans faire de l’ombre à La Maline, une vraie réussite selon le président – y aura sa place. « Je ferais bien une nouvelle école de musique ou du moins des salles mutualisées », lâche l’élu. Livraison pour 2026.
Sur la feuille de route également : la couverture des terrains de sport de sable à Saint-Martin, avec des félicitations adressées aux sportifs du territoire (de la famille De Kergret pour le beach-volley au skipper Antoine Cornic, en passant par une autre grande famille, celle de l’ultimate, l’inoxydable Antoine Albeau, ou les champions du monde de Tornado Yoann Trecul et Thomas Ferrand) ; la reconstruction du centre de transfert au Bois-Plage, avec le déplacement de la déchèterie du Bois « et un petit projet de développement durable dessus », glisse l’élu ; la réhabilitation des bâtiments du quai de la Criée à Ars, avec un « merci » à Monsieur l’architecte des Bâtiments de France pour l’autorisation de panneaux photovoltaïques dans un secteur préservé. « Je ne le placerais pas tous les jours… », plaisante Lionel Quillet.
L’environnement restera un pilier fort de l’action. « On va accélérer. » Le président survole le schéma directeur cyclable, saluant « le très bon travail » mené avec le député Olivier Falorni pour obtenir un amendement de l’écotaxe pour les pistes cyclables, dévoile le projet d’une “Maison du développement durable” au Préau à Saint-Martin (sensibilisation des scolaires et du grand public, pépinière d’entreprises innovantes…), s’attarde sur la défense des côtes. « On ne peut pas laisser des trous dans la raquette », déclare Lionel Quillet, sachant pouvoir compter sur une écoute attentive de l’État pour son plan de lutte contre l’érosion… contre deux tablettes de chocolat à l’orange au préfet et son secrétaire général. Suffisant ?
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