Les Rétais – Forte mobilisation pour sauver l’Ehpad de Sain-Martin

« Non ! Non ! À la fermeture.” Lundi 13 novembre, la CGT Hôpital épaulée par les représentants de deux autres syndicats hospitaliers ont appelé à la mobilisation devant l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)  public de l’île de Ré.

 

La raison : la direction du centre hospitalier Aunis / La Rochelle/ Ré, organisme de tutelle de l’Ehpad de Saint-Martin-de-Ré envisage des fermetures de lits, notamment les lits de l’Unité Protégée (qui accueillent entre autres des résidents dépendants avec Alzheimer).

 

Le rassemblement a commencé à 10h30, les membres des syndicats, en compagnie d’autres Rétais venus soutenir le mouvement, se rassemblent devant les portes de l’établissement de santé. L’occasion de discuter des problématiques, de pousser des coups de gueule et de faire du bruit. De la bonne musique en fond, une odeur de merguez et de saucisses grillées, une manif CGT !

 

À 14h, on rentre dans le vif du sujet, les élus de l’île de Ré et du Département arrivent en soutien. Les maires de plusieurs communes, le président de la Communauté de communes de l’île de Ré et le député de la circonscription, Olivier Falorni ainsi que les conseillers départementaux sont présents. Nous rentrons tous dans le bâtiment et nous nous arrêtons dans l’espace dédié à l’Unité protégée dite d’Alzheimer, celle qui devrait fermer ses portes en janvier 2024.

 

Le délégué syndical CGT Hôpital Emmanuel Dallière rappelle de nouveau la situation avec émotion, puis plusieurs élus vont s’exprimer avec véhémence. Lionel Quillet, président de la CDC de l’île de Ré, prend un ton grave, non sans quelques notes d’humour, pour s’indigner du manque de communication avec les responsables de l’hôpital rochelais. Il refuse d’admettre la suppression de lits et souhaite trouver une solution pour les familles mais aussi pour tous les personnels de santé. L’actuel maire de Loix propose une table ronde avec les membres de l’ARS (Agence régionale de Santé), le Département, et la direction de l’hôpital, une suggestion fortement applaudie par tous.

 

C’est au tour du député Olivier Falorni de prendre la parole, il insiste sur l’aspect humain du problème, un aspect humain qui s’oppose « à une politique du chiffre et des lignes comptables » et appelle à “protéger l’Unité Protégée”. Il dit avoir pris rendez-vous avec le ministre de la Santé. Un pas en avant, qui pourrait faire bouger les choses et stopper dans un premier temps, cette décision de fermeture de lits qui choque les citoyens de l’île de Ré comme leurs représentants.

 

Après quelques relances, remarques, questions ou indignations des personnes présentes, certains la larme à l’œil, Véronique Richez-Lerouge intervient. La conseillère départementale a mis en place une pétition qui requiert un certain nombre de signatures. Elle rappelle que c’est le seul Ehpad public du territoire. Un homme la coupe : “Et elle est où cette pétition, je peux la signer là, maintenant ?” Une feuille, un stylo, qui tournent dans toute la salle, tout le monde veut signer cette pétition, preuve que la mobilisation est générale et ne s’arrêtera pas, tant que des décisions claires ne seront pas annoncées, avec l’espoir dans un premier temps de sursoir à cette fermeture de lits.

 

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