Line Renaud : « Je veux partir sereinement »

Entre deux engagements, Line Renaud réaffirme son opinion claire en faveur de l’aide active à mourir. L’occasion de quelques confidences chez la star âgée de 94 ans.

«Champagne ! » Sa voix résonne dans le grand salon blanc et bleu. Après deux heures de séance photo, Line Renaud a soif. Une bouteille arrive aussitôt, ­étiquetée « Line Renaud » – ­permettez… –, que Marie-Annick, sa chère gouvernante, débouche avec entrain avant ­d’apporter les amuse-gueules. On papote de la Jonchère, le paradis acheté en 1949 par Loulou Gasté, – « j’avais 20 ans, on nous a pris pour des fous ! » –, la Jonchère dont elle rêve en secret que Dany Boon ­l’habitera après elle. « Je ne lui en ai jamais parlé ! »

Elle passe d’un siècle à l’autre comme d’hier à aujourd’hui, se souvient de tout, les dates, les noms. Aucun regret, sauf peut-être de ne pas avoir fait de cinéma plus tôt. Elle tacle alors, c’est si rare, son ­pygmalion, Loulou Gasté, rencontré à 16 ans. « C’était le Jean-Jacques Goldman de l’époque, il écrivait pour tout le monde, il m’a formaté, j’étais sous cloche. On avait des amis metteurs en scène, dont le génial Michel Audiard, et je me demandais pourquoi celui-ci ne me proposait jamais de rôle. En fait si, mais Loulou exigeait d’écrire la musique. Or il avait déjà un compositeur, alors le ­projet capotait. Je l’ai su des années après la mort de Loulou ! »…

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