Ouest-France – Un vote unanime des députés en faveur de la généralisation des soins palliatifs
Quatre-vingt-dix députés ont soutenu une résolution du groupe LR, jeudi à minuit. But ? Faire pression sur le gouvernement pour généraliser au plus vite les soins palliatifs, dans tous les territoires.
Un vote unanime sur une proposition de résolution de la droite LR, ce n’est pas commun, surtout en ces temps de fortes divisions à l’Assemblée. Jeudi, à minuit, 90 députés ont approuvé l’initiative de Patrick Hetzel visant « à rendre effectifs les soins palliatifs » dans tout le pays. Si le sujet fait consensus, l’élu alsacien se dit quand même « surpris » de ce soutien massif.
« L’objectif est de mettre la pression sur le gouvernement, alors que la loi Claeys-Léonetti de 2016, réaffirmant la nécessité de généraliser ces soins palliatifs, n’est pas appliquée partout, explique Patrick Hetzel. Chaque année, 150 000 personnes ne sont pas accompagnées comme elles devraient l’être ». Pour Jérôme Guedj (PS), la France se trouve dans « une illégalité insupportable ».
S’il y a, effectivement, un retard constaté dans une vingtaine de départements (Creuse, Gers, Mayenne, Meuse…), le centriste Olivier Falorni relativise cet état des lieux négatif. « En 2015, la France se situait dans la moyenne basse des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour son offre de soins palliatifs. Aujourd’hui, elle figure dans la première moitié du classement. »
Il rappelle, par ailleurs, que si les soins palliatifs « sont la principale réponse à l’immense majorité des situations, ils ont leurs propres limites face à des douleurs réfractaires et à certaines maladies neurodégénératives. »
« Saluant » ce texte LR, la secrétaire d’État Agnès Firmin-Le Bodo rappelle que l’ambition du gouvernement « est d’offrir, d’ici à fin 2024, une prise en charge à l’ensemble des territoires n’ayant pas d’unité pour les cas complexes… » Tout en affirmant que les vingt départements à la traîne ne sont pas tous dépourvus de soins palliatifs, grâce à des équipes mobiles de praticiens.
La semaine prochaine, Agnès Firmin-Le Bodo recevra un rapport sur les soins palliatifs des mains du professeur de santé publique Franck Chauvin. Une étape avant le déploiement de nouvelles mesures concrètes, assure-t-elle.
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