Question écrite – Accessibilité pleine et durable de la gynécologie médicale

J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention sur la situation de l’accès à la gynécologie médicale.

 

J’avais déjà alerté le Ministère en 2015 sur le numerus clausus. Des réponses ont été apportées sur ce point. En effet, depuis un timide « rétablissement » de cette spécialité en 2003, le nombre de postes d’internes obtenus pour la gynécologie médicale a progressé de près de + 1000 postes déjà en exercice ou en cours de formation. Une situation qui montrait alors l’intérêt et la pris en compte de cette spécialité. Cependant, entre 2007 et 2022, le conseil national de l’Ordre des médecins constate une diminution et progressivement un épuisement des effectifs. Les professionnels en exercice étaient au nombre de 851 le 1er janvier 2022 pour 30 millions de femmes. Pire, il n’y a aucun gynécologue médical dans 14 départements, et un seul dans 15 départements. Les conséquences sont lourdes pour les femmes. Augmentation de la distance pour consulter, délais de plus en plus importants, recours aux urgences, retard de diagnostic. En 2019 a été décidé le renforcement des missions des conseils nationaux professionnels (CNP).

 

Or dans le cadre de l’actuel CNP, commun à la gynécologie médicale et à la gynécologie obstétrique, la gynécologie médicale n’est toujours pas traitée comme une spécialité à part entière (6 représentants GM pour 10 GO). Dans ce contexte, leurs revendications sont claires. La gynécologie médicale doit être à nouveau accessible à chaque femme et tout au long de sa vie. Pour cela, des postes d’internes doivent impérativement être ouverts pour la formation de nouveaux gynécologues médicaux et une remise à niveau du CNP.

 

Je lui demande donc quelles mesures il entend prendre pour répondre aux revendications des gynécologues médicaux et garantir un suivi gynécologique de qualité et de libre accès.

 

Pour prendre connaissance de la réponse du Ministre