Question écrite – Circulation des personnes en fauteuil roulant sur les pistes cyclables

J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer au sujet de la circulation des personnes en fauteuil roulant manuel ou électrique sur les pistes cyclables.

 

Aujourd’hui, les personnes en fauteuil roulant manuel ou électrique ne sont pas autorisées à rouler sur les pistes cyclables car elles sont assimilées, selon le code de la route, à des piétons. Elles doivent ou bien circuler sur les trottoirs si elles se déplacent à allure de pas, soit approximativement 6 km/h ou bien circuler sur la chaussée mais pas sur les pistes cyclables. Cela l’interroge sur deux points.

 

Le premier, sur le danger encouru par les personnes en fauteuil roulant électrique, qui doivent emprunter la chaussée en raison de leur vitesse ou à défaut de trottoirs et se font frôler par les camions, les bus et les voitures qui les dépassent. Et ce, même si une piste cyclable était à leur côté, puisqu’elles n’auraient normalement pas le droit de l’emprunter.

 

Le deuxième, sur l’ouverture des pistes cyclables aux personnes en fauteuil roulant. Le ministère de l’intérieur avait indiqué dans une réponse à une question écrite en mars 2020 que l’ouverture des pistes cyclables à ce public présenterait un risque pour tous les usagers de ces pistes, du fait du différentiel de vitesse et de l’impossibilité pour une personne en fauteuil roulant de se déporter rapidement en cas de conflit de circulation. Or la convention de Vienne sur la circulation routière ratifiée par la France et entrée en vigueur le 21 mai 1977 n’exclue pas la possibilité pour ces personnes d’emprunter une piste cyclable, à la condition qu’elles ne gênent pas les cyclistes.

 

Dans ma circonscription, sur l’Île de Ré, où les pistes cyclables sont nombreuses, mais où la circulation automobile très intense en saison, rendent l’usage des voies de circulation très dangereuse, les personnes en fauteuil roulant perçoivent cette restriction à la liberté de circulation comme discriminante.

 

C’est pourquoi  je souhaiterais connaître son avis sur l’accessibilité des pistes cyclables aux personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant et sur une éventuelle évolution du code de la route en ce sens.

 

Pour prendre connaissance de la réponse du Ministre