Question écrite – Mise en œuvre des grilles horaires pour les bac dans l’enseignement agricole

J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la situation critique des personnels de l’enseignement agricole à la suite de la mise en œuvre des nouvelles grilles horaires pour les diplômes de baccalauréats professionnels rénovés dans l’enseignement agricole.

 

Les enseignants constatent que leur temps de travail, tel que retenu par la direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), est en théorie réduit, les obligeant à fournir des efforts supplémentaires pour maintenir un service complet. Cette situation est d’autant plus préoccupante que leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader et que l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estime qu’un enseignant travaille déjà en moyenne 42 heures par semaine. De surcroît, leur rémunération est impactée, notamment pour de nombreux collègues qui bénéficiaient d’heures supplémentaires, désormais amputées par ce nouveau mode de calcul du temps de travail. Aussi, les enseignants sont en colère, car cette mesure vient annuler, dans de nombreux cas, les modestes avancées promises pour limiter la baisse de leur pouvoir d’achat. Dans un contexte où l’enseignement agricole fait face à un déficit d’attractivité et éprouve des difficultés à attirer de nouveaux enseignants, cette décision de réajuster le calcul du temps de travail, avec l’objectif d’accroître la charge de travail des enseignants sans prévoir de compensation financière supplémentaire, risque donc d’aggraver les difficultés auxquelles le ministère se heurte déjà.

 

C’est pourquoi je lui demande s’il envisage de réexaminer ce nouveau mode de calcul du temps de travail des enseignants afin que la politique éducative permette de relever les nombreux défis auxquels l’agriculture française et les territoires sont confrontés.

 

Pour prendre connaissance de la réponse