Question écrite – Réglementation dans les abattoirs français

J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la réglementation dans les abattoirs français.

 

En interpellant l’opinion publique par la diffusion d’images révélant des situations choquantes au regard du respect du bien-être animal dans certains abattoirs français, les associations de protection animale ont joué le rôle de lanceurs d’alerte. Ces images ahurissantes avaient d’ailleurs contribué à l’ouverture, en 2016, d’une commission d’enquête que le député a présidée. Malgré une opinion publique qui exprime de plus en plus clairement ses attentes, malgré de nombreuses tribunes, malgré des avancées législatives, des questions écrites et des amendements, force est de constater que les scandales se succèdent et des manquements à la réglementation sont toujours constatés, bien connus des services vétérinaires. Certains abattoirs non conformes n’ont toujours pas été contraints à régulariser leur situation. Aussi, la proposition n° 60 du rapport de la commission d’enquête, préconisait d’« autoriser les parlementaires à visiter les établissements d’abattage français de façon inopinée, éventuellement accompagnés de journalistes titulaires de la carte d’identité professionnelle ».

 

En effet, je propose que les parlementaires puissent visiter les abattoirs afin d’exercer leur mission de contrôle dans ces lieux coupés du regard du public. Je rappelle que les visites inopinées en abattoir, lieux traditionnellement fermés au public et dont l’ouverture aux parlementaires à l’occasion de la commission d’enquête a permis de faire connaître la réalité de l’abattage en France et de mettre en lumière cette activité et ses défaillances. Il serait donc souhaitable que les parlementaires soient autorisés à visiter les abattoirs français à tout moment afin de prévenir les mauvais traitements et de contrôler la réglementation en vigueur. Il s’agirait aussi d’identifier et d’éradiquer les pratiques inacceptables qui sont encore révélées par les associations.

 

Aussi, je lui demande ce qu’il pense de cette proposition et s’il entend la faire appliquer.

 

Pour prendre connaissance de la réponse du Ministre