Question écrite – Revalorisation de la profession de kinésithérapeute

J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention sur la revalorisation attendue des soins de kinésithérapie.

 

Les négociations conventionnelles de 2022 se sont déroulées de manière singulière. Les syndicats ont quitté la table des négociations au 3e round. La 5e négociation, qui s’est mise en place à la suite de la nomination du ministre, a développé quelques avancées, qui restent toutefois timides. L’année 2023 commence mal avec l’échec des négociations conventionnelles. En effet, l’avenant proposé par la CNAM n’apporte pas les réponses suffisantes ni pour la revalorisation des honoraires, ni pour la prise en charge des patients à domicile. Les syndicats de kinésithérapeutes ont pleinement conscience que la période est compliquée et font les efforts nécessaires à la continuité de soins. Cependant, ils ne peuvent que constater, une nouvelle fois, qu’aucune revalorisation de leurs actes n’est à l’ordre du jour. Après 10 ans de gel tarifaire, la profession est confrontée à une dégradation de son revenu d’exercice due à l’augmentation des coûts de la pratique et de l’inflation galopante. Aujourd’hui, un jeune kiné installé sur trois quitte la profession. À ce titre, il est difficile de les contraindre à s’installer dans des zones sous-denses alors que leurs frais de scolarité peuvent atteindre 10 000 euros par an. Peut-être pourrait-on revenir à des frais de scolarité usuels comme ceux pratiqués à l’université. Cependant, des avancées significatives sont inscrites dans la proposition de loi « d’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé », en cours de débat, concernant l’élargissement des compétences et l’accès direct aux soins de kinésithérapie. L’accès inégal à ces soins est un véritable fléau que ce texte met en avant, notamment. Il est donc urgent que les négociations conventionnelles reprennent afin d’aboutir à un accord plus juste et respectueux, en phase avec les enjeux de santé publique combinés à la réalité du terrain et au plus près des patients (prise en charge à domicile). Enfin, il lui rappelle que les bilans préventifs comme le repérage des risques de fragilité chez la personne âgée ou encore la prévention des troubles musculosquelettiques, adoptés dans le PLFSS pour 2023, n’ont pas encore été définis. Les kinésithérapeutes sont sensibles aux difficultés d’accès aux soins des concitoyens.

 

C’est pour toutes ces raisons que je souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour accéder à ces revendications et ainsi permettre une reconnaissance du travail de ces professionnels de santé à la hauteur de leur niveau de formation.

 

Pour prendre connaissance de la réponse du Ministre