Question écrite – Situation des infirmiers anesthésistes diplômés d’État
J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé sur la situation des infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE).
Les IADE sont aujourd’hui exclus de la reconnaissance de l’exercice infirmier en pratique avancée, définie à l’article R. 4301-1 du code de la santé publique. Cette exclusion compromet l’attractivité de cette profession. Cette disposition de l’article R. 4301-1 inclut pourtant, à titre d’exemple, les infirmiers en pratiques avancées (IPA), alors que les IADE disposent d’une formation universitaire complète avec davantage de volume horaire que les IPA. Les IADE ont le niveau de qualification requis pour accéder au titre de pratique avancée puisque le diplôme d’État d’infirmier anesthésiste est adossé au grade master 2 depuis 2014.
L’apport des IADE est essentiel au système de santé français, tant pour le bon fonctionnement des blocs opératoires que pour leur mobilisation, rendue possible par leur polyvalence, sur d’autres missions en période de crise sanitaire. Afin d’assurer l’attrait de la profession, il est important que les IADE soient inclus à l’article R. 4301-1 du code de la santé publique.
Alors qu’un amendement à ce sujet a récemment été adopté par le Sénat, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, l’Assemblée nationale, lors de la seconde lecture, a supprimé, par la suite, cette disposition qui aurait permis que le statut des IADE soit associé à celui des auxiliaires médicaux en pratique avancée.
Aussi, je lui ai demandé quelle mesure prendra le Gouvernement pour revaloriser le métier d’IADE, de reconnaître leurs compétences, et de protéger leur formation et leurs acquis.