Sud-Ouest – « Il y a des euthanasies clandestines dans ce pays », affirme Olivier Falorni

Le débat sur la fin de vie s’ouvre ce vendredi 9 décembre. Partisan de l’aide active à mourir et du droit à disposer de sa mort, Olivier Falorni, le député de Charente-Maritime, estime que nous sommes face à « la même hypocrisie » qui prévalait avant la loi Veil sur l’avortement.
 

Votre engagement en faveur de l’aide active à mourir est connu. Comment allez-vous aborder la présidence de cette mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti qui encadre aujourd’hui la fin de vie ?

 

Il ne s’agira pas pour nous de débattre de l’aide active à mourir, ce sera le rôle de la Convention citoyenne, mais d’évaluer la loi actuelle. Mon engagement sur ce sujet fut d’abord philosophique. Dans une République laïque, la liberté de conscience est fondamentale. On doit pouvoir choisir sa fin de vie. Et cette liberté ne nuit pas à autrui. Ensuite, j’ai moi aussi été confronté au décès d’une personne très proche qui est partie dans des conditions particulièrement difficiles. Cela a conforté mon point de vue. Pour autant, j’aborde cette mission avec des convictions mais sans certitudes ni préjugés.

 

Quelle est votre feuille de route ?

 

Nos travaux débuteront en janvier. Nous aborderons notamment les soins palliatifs et la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Nous entendrons les différents acteurs : soignants, juristes mais aussi « usagers ». Je tiens beaucoup à une évaluation humaine, à cette écoute des familles confrontées à la fin de vie et aussi et surtout à celle des malades. Car c’est pour eux que nous devons œuvrer.

 

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