Sud-Ouest – Trains en Charente-Maritime : les élus parlent enfin d’une seule et même voix

Démarche commune inédite : tous les parlementaires et présidents d’intercommunalité, la présidente du Département et le président de la Région demandent à rencontrer le ministre des Transports.
 

Les courriers des élus à un ministre ne suivent pas la voie classique et tortueuse de la distribution postale. Ce mardi 17 octobre, le ministre des Transports Clément Beaune a reçu des mains du député de la 5e circonscription Christophe Plassard (Horizons) une demande de rendez-vous cosignée par tous les parlementaires de Charente-Maritime (1), tous les présidents de Communautés de communes ou d’agglomération, par la présidente (Les Républicains) du Conseil départemental, Sylvie Marcilly, et le président (socialiste) du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset.

 

Ce courrier, le sénateur Mickaël Vallet (Parti socialiste) le remettra lui aussi en mains propres au ministre ce mercredi, pour appuyer et souligner davantage encore le caractère transpartisan d’une démarche commune inédite à ce jour pour aborder la vaste et épineuse question de la desserte ferroviaire de la Charente-Maritime. Une démarche également soutenue par les organisations socioprofessionnelles, les chambres consulaires du territoire et, bien sûr, la Fédération des usagers des transports (Fnaut).

 

Le cadencement de la liaison TGV La Rochelle-Paris, la liaison Nantes-Bordeaux, qui traverse le département, la liaison avec Royan, l’étoile ferroviaire de Saintes… Ces « sujets structurants », les élus de Charente-Maritime veulent les aborder « dans le blanc des yeux » avec Clément Beaune. « En demandant un point de situation global, à nous signaler auprès du ministre, nous évitons d’être une variable d’ajustement », estime le sénateur Mickaël Vallet, pour qui les signatures « de l’ensemble des forces vives politiques du département envoient un signal très fort » au ministre des Transports.

 

Cette démarche commune résulte d’un constat. Lors d’un déjeuner, fin juillet, avec le préfet de Région, Étienne Guyot, dans les bouches de ces mêmes parlementaires et présidents d’intercommunalités, « un même sujet est revenu, de manière systématique : le ferroviaire », confirme Mickaël Vallet. L’heure d’une saisine commune du ministre ad hoc avait sonné. « Il nous fallait nous inspirer de ce qu’ont fait en d’autres temps les élus de Vendée, pour obtenir notamment l’arrivée du TGV jusqu’aux Sables-d’Olonne. Ils ont eu une démarche collective, pour peser », souligne le député Christophe Plassard.

 

En matière de desserte ferroviaire comme sur bien d’autres sujets liés à l’aménagement et au développement d’un territoire, « quand chacun parle de son propre problème, chacun dans son coin, on ne pèse rien et on ne négocie rien », a déjà appris le « jeune » député Christophe Plassard, élu en 2022.

Le sénateur Mickaël Vallet ne dit pas autre chose. « Si chacun cherche à obtenir des financements pour son secteur, c’est le meilleur moyen, in fine, de ne rien obtenir. » Que le ministre des Transports Clément Beaune se le tienne déjà pour dit, les élus ne veulent plus voir passer des trains de financement sans qu’ils marquent d’arrêt en Charente-Maritime.

(1) Les sénateurs Les Républicains Corinne Imbert et Daniel Laurent, le sénateur socialiste Mickaël Vallet, les députés Modem et Indépendants Olivier Falorni et Anne-Laure Babault, Jean-Philippe Ardouin (LREM), Raphaël Gérard (LREM), Christophe Plassard (Horizons).

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