Sud-Ouest – Une surveillante de prison agressée à son domicile de La Rochelle par un ancien détenu

Le représentant du personnel FO a écrit cette semaine au député Olivier Falorni pour alerter sur ce qui constitue une première, à sa connaissance, dans le département de la Charente-Maritime.
 

« Les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire sont devenues les cibles privilégiées des voyous autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des établissements pénitentiaires. » C’est en ces termes que Ludovic Lillo, représentant du personnel FO de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré déplore, dans un courrier adressé le 18 juillet au député Olivier Falorni, l’agression dont a été victime une de ses collègues.

Cette dernière a été verbalement et physiquement prise à partie son domicile, à La Rochelle, par un ancien détenu du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne. Ils habitent des logements proches, mais avant qu’il ne s’en prenne à elle, la surveillante ne le connaissait pas et ne se souvient pas l’avoir croisé en milieu carcéral. Lui en revanche avait parfaitement connaissance de son métier.

 
Le 25 juin, elle a essuyé des menaces de mort (« Enculés de matons, tu vas voir, je vais vous égorger, tu vas passer un très mauvais été, t’as intérêt à partir d’ici, je vais te défoncer. ») Son agresseur, en état d’ébriété, s’est déshabillé, il lui a jeté au visage le contenu de son verre puis le contenant. Il a été délivré à la victime une incapacité totale de travail de trois jours. Depuis le 18 juin, elle essuyait des insultes.

 

Le tribunal de La Rochelle a condamné le 11 juillet le mis en cause à douze mois d’emprisonnement, dont huit mois assortis d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans. Parmi ses obligations, il a interdiction d’entrer en contact avec la partie civile. Il a été écroué à l’issue de l’audience pour exécuter la partie ferme du jugement. Il comparaissait en état de récidive légale, ayant été condamné en 2014 à une peine de dix ans d’emprisonnement.

 

Pour Ludovic Lillo, autant qu’il sache, cette agression au domicile d’un surveillant pénitentiaire crée un précédent en Charente-Maritime. « L’augmentation exponentielle de la violence dans notre société, et les violences verbales et physiques dont sont victimes de plus en plus les personnels pénitentiaires » exigent de son point de vue un soutien sans faille des parlementaires.

 

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