TF1 – Fin de vie : atteint de la maladie de Charcot, Charles Biétry espère « un sursaut de nos gouvernants » dans « Sept à Huit »
C’est une première pour lui. Atteint de la maladie de Charcot, Charles Biétry s’est confié à Audrey Crespo-Mara ce dimanche 26 janvier dans l’émission « Sept à Huit ». Une intelligence artificielle a été utilisée pour reconstituer sa voix, la maladie l’ayant rendu muet. L’ancien journaliste sportif de 81 ans a profité de cette apparition publique pour adresser un message à la classe politique : ne pas abandonner le projet d’une loi sur une aide active à mourir.
« C’est déjà dur de mourir, mais alors, mal mourir, c’est double peine. (…) Et quand on entend sur les plateaux de télé ceux qui militent contre notre volonté de partir dans la dignité, ou de choisir librement, c’est abject. Une loi donnerait de la sérénité dans la liberté », estime Charles Biétry. Alors que la maladie neurodégénérative de Charcot se trouve aujourd’hui au cœur des débats sur la fin de vie, l’ancien journaliste dit attendre « un sursaut de nos gouvernants, qu’ils votent cette loi à l’unanimité et que je puisse attendre la mort tranquillement, sans être un boulet pour les miens ».
À compter du 27 janvier, les discussions parlementaires sur la fin de vie doivent justement reprendre à l’Assemble nationale avec le texte « à l’ordre du jour des semaines du 27 janvier et du 3 février ». Un projet de loi avait fait consensus, mais son vote solennel n’avait pas pu se tenir à cause de la dissolution(nouvelle fenêtre), décidée par Emmanuel Macron l’été dernier. Depuis, les gouvernements successifs ne se sont pas attaqués à la question.
La présidente de l’Assemblée nationale, fervente défenseuse d’un texte sur le sujet, demande publiquement la reprise de l’examen du texte, « cosigné par 240 parlementaires », comme elle le rappelle dans les colonnes du Parisien(nouvelle fenêtre). Yaël Braun-Pivet renvoie ici à une proposition de loi(nouvelle fenêtre) du député Olivier Falorni, reprenant les principaux points du projet abandonné et soutenue par des élus de tous les bords politiques.
L’élue du camp présidentiel marque ici un désaccord avec François Bayrou, ce dernier étant favorable à ce que le projet de loi soit scindé en deux textes : l’un abordant le sujet des soins palliatifs et l’autre l’aide active à mourir. « Scinder les choses revient à opposer ceux qui pensent que les soins palliatifs sont suffisants », estime-t-elle encore.
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