Question écrite – Statut du métier d’ostéopathe animalier
J’ai attiré l’attention de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la réglementation concernant le métier d’ostéopathe animalier.
Depuis 2017, l’ostéopathie animale peut être exercée par des ostéopathes non vétérinaires « dès lors qu’ils justifient de compétences définies par décret » et « qu’ils sont inscrits sur un liste tenue par l’ordre régional des vétérinaires ». Le décret n° 2017-572 du 19 avril 2017 dit que ce métier peut être exercé légalement à la suite d’un cursus de formation de cinq années, sanctionné par un diplôme. Pour pouvoir exercer, le candidat se présente pour une évaluation définitive des compétences. L’examen est composé d’un QCM de 120 questions (70/120 pour être validé) et d’un examen pratique devant un jury mis en place par le conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV).
Ce cursus et sa finalité posent problème aux futurs ostéopathes.
En effet, les vétérinaires peuvent exercer cette pratique alors qu’ils n’ont pas reçu la formation sur cette spécialité. Ils sont donc en concurrence directe avec les ostéopathes certifiés. Le contenu du questionnaire à choix multiples (QCM) comporte des questions dont les réponses nécessitent des connaissances vétérinaires, qu’ils n’ont pas (ce n’est pas leur métier).
Quand on sait que le conseil national de l’Ordre des vétérinaires met lui-même en place cette évaluation, les étudiants se posent légitimement des questions sur une éventuelle visée éliminatoire. De plus, le coût de la formation est extrêmement élevé, pouvant atteindre 40 000 euros. À cela, il faut ajouter que les délais entre la fin de la formation des 5 années et l’examen sont longs, en moyenne trois années, pendant lesquelles les candidats ne peuvent pas exercer.
Aussi, alors que la France est le pays qui compte le plus d’animaux de compagnie, il semble légitime qu’une réflexion soit entamée sur la reconnaissance de ce métier en le plaçant sous tutelle des ministères de l’agriculture et de la santé, par exemple. Reconnaître le diplôme d’ostéopathe animalier délivré par les écoles proposant un cursus cohérent semble nécessaire. Enfin, affirmer que les modalités d’accès à cette pratique soient les mêmes pour tous.
Aussi, je lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière et quelles réponses il pourrait apporter aux questions posées.
Pour lire la réponse du Ministre