Question écrite – Calcul des retraites des agriculteurs

J’ai attiré l’attention du Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur le calcul des retraites des agriculteurs.

 

Certes la loi n° 2020-839 du 3 juillet 2020 visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles en France continentale et dans les outre-mer a réévalué le complément différentiel de retraite complémentaire des chefs d’exploitation et la loi n° 2021-1679 du 17 décembre 2021 visant à assurer la revalorisation des pensions de retraites agricoles les plus faibles a augmenté celles des non-salariés agricoles, principalement les conjoints et les aides familiaux ; pour autant, le montant de la retraite d’un agriculteur est en moyenne de 1 150 euros bruts par mois pour une carrière complète contre 1 509 euros que touchent en moyenne les retraités français. La convergence du calcul des retraites des agriculteurs avec celui prévu pour les salariés et les indépendants, via le calcul sur les seules vingt-cinq meilleures années de revenu, permettrait de réparer l’injustice criante dont sont victimes les retraités agricoles depuis des décennies. Il est demandé aux agriculteurs de garantir la souveraineté alimentaire du pays, de procéder à une transition écologique rapide, de participer à l’indépendance énergétique alors qu’ils subissent, outre les aléas climatiques, une crise du pouvoir d’achat, une hausse des charges sans précédent, un niveau élevé d’exigences de règles environnementales et un prix de production qui n’a pas été revalorisé dans toutes les filières. Il est par ailleurs annoncé que, d’ici dix ans, la moitié des actifs agricoles feront valoir leurs droits à la retraite. Il est par conséquent urgent d’offrir des perspectives favorables à l’installation de jeunes d’ici cette échéance, lesquelles passent par l’assurance d’une retraite décente.

 

C’est pourquoi je lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu’il envisage de prendre afin que le calcul des retraites agricoles se fasse sur les vingt-cinq meilleures années de revenu et non sur l’intégralité de leur carrière.