France Info – Animaux autorisés dans les Ehpad
« C’est vraiment une mesure qui est extrêmement importante », souligne Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences pour personnes âgées), invité sur franceinfo vendredi 1er mars, alors que le gouvernement a donné son feu vert à l’accueil des animaux de compagnie dans les Ehpad. Sur X, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin a dit être « favorable à ouvrir la possibilité dans la loi d’accueillir les animaux de compagnie en Ehpad » et a invité les parlementaires « à se saisir de cet enjeu de société en vue d’humaniser davantage nos Ehpad ».
« C’est une mesure qu’on réclamait et c’est vraiment une mesure qui est extrêmement importante », confirme Jean-Christophe Amarantinis. Cela « permet aux résidents de ne pas être isolés et d’avoir une continuité par rapport à ce qu’ils avaient dans leur ancienne vie, ça évite la rupture entre le domicile et l’établissement ». Les résidents peuvent donc mieux s’acclimater et conserver leurs anciennes habitudes de vie. Avoir des animaux en Ehpad « permet aussi pour des personnes de lutter contre la perte d’autonomie puisqu’on conserve une occupation, une routine et une responsabilité aussi vis-à-vis d’un être vivant ».
Autre effet bénéfique de la présence d’animaux : « éviter le stress et l’isolement », affirme-t-il, « puisqu’on sait bien que les personnes âgées, et notamment lors d’une arrivée en établissement, sont assez en retrait. Ça permet des interactions sociales avec des salariés, avec d’autres résidents, puisque le fait d’avoir un animal avec soi, forcément, on a envie d’en discuter. Les gens posent des questions, touchent les animaux, ça permet donc d’être en lien avec d’autres individus. »
La loi va cependant réglementer le type d’animaux autorisés, a priori seuls les chiens, chats, poissons et oiseaux seront autorisés. Exit les serpents ou autres nouveaux animaux de compagnie. Pour Jean-Christophe Amarantis, c’est normal, car « on pourrait imaginer des animaux violents ou agressifs qui pourraient poser problèmes, d’où l’intérêt de cadrer parfaitement le type d’animaux que nous pourrions accueillir ». Par ailleurs, « tout le monde n’aime pas ou n’a pas l’habitude de côtoyer des animaux ».
Chaque établissement devra donc adapter « son cadre d’organisation et son règlement intérieur pour canaliser exactement les méthodes d’accueil et de fonctionnement de tout ce petit monde qui va cohabiter ». Il ne sera cependant pas possible de refuser totalement l’accueil, « les établissements, qu’ils soient publics, associatifs ou commerciaux », seront soumis à la loi mais avec la nécessité que ce soit donc « bien réglementé et adapté à chaque établissement ».
Quant à l’éventuelle charge supplémentaire de travail pour le personnel des Ehpad, Jean-Christophe Amarantinis estime qu’elle ne devrait pas avoir lieu « car ce sont bien les résidents eux-mêmes qui prendront en charge leurs animaux, puisque le but de cette réglementation, c’est bel et bien d’organiser une continuité et un lien entre ce qui se passait avant à domicile et dans l’établissement. Donc, c’est bel et bien le résident lui-même, dans la mesure où il est autonome, qui continuera à s’occuper de ses chiens, de ses poissons et de son chat. »
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