Sud Ouest – Charente-Maritime : ils réclament la reprise du débat parlementaire sur la mort dans la dignité

L’Association départementale pour le droit de mourir dans la dignité organisait son rassemblement annuel à La Rochelle, ce dimanche 3 novembre. En présence du député Falorni

 

L’habituel rassemblement de début novembre à La Rochelle, organisé au square Franck-Espoir par l’Association pour le droit à mourir dans la dignité de Charente-Maritime, était très particulier ce dimanche. Il s’en est fallu de quelques jours, en effet, l’été dernier, pour que la proposition de loi transpartisane portée par Olivier Falorni, le député de La Rochelle-île de Ré (groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale) ne franchisse une étape législative capitale.

Le texte, qui a mis des années à venir dans l’hémicycle, devait être voté le 18 juin par les députés. Mais le 9, le président de la République a décidé d’une dissolution immédiate de l’Assemblée nationale. La proposition de loi est, de fait, passée à la trappe, comme d’autres textes de loi en préparation.

Une terrible déception pour les malades et proches qui réclament l’instauration d’une aide active à mourir permettant d’abréger les souffrances devenues insoutenables en cas de maladie grave et incurable.

 

Environ 80 personnes favorables à cette évolution, dont l’ex-députée Modem de la deuxième circonscription, Anne-Laure Babault, étaient présentes ce dimanche, autour de François Bon, le président départemental de l’ADMD17 et d’Olivier Falorni.

 

L’occasion pour le premier d’un hommage à Loïc Résibois, récemment décédé de la maladie de Charcot, qui avait refusé par militantisme de « s’exiler » en un pays voisin où le suicide assisté est autorisé. Pour le second, de réaffirmer sa volonté forte que le débat parlementaire reprenne, au plus vite, là où il s’est brutalement arrêté cet été. Et sur la base du texte issu des premiers débats parlementaires.

 

Non seulement « 220 députés ont cosigné la proposition de loi », souligne-t-il, mais « un sondage Ifop récent dit que 84 % des Français veulent qu’on vote cette loi ». Le Premier ministre paraît favorable. Il reste à proposer un calendrier. Sachant que le gouvernement peut décider, s’il le souhaite, de faire en sorte que le débat parlementaire reprenne pleinement et sans tarder.

 

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