Le Journal du Dimanche – Fin de vie : le retour du débat sur l’aide à mourir en 2025
Son éclipse aura été de courte durée. Annulé le 9 juin dernier en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, le projet de loi sur la fin de vie a fait son retour à l’initiative du député Olivier Falorni (Les Démocrates), fervent défenseur de l’aide à mourir. « Tant de travaux […] ne pouvaient pas être jetés ainsi aux orties », précise le préambule de sa proposition de loi déposée en septembre, qui reprend à son compte tout ce qui avait déjà été voté à l’Assemblée : plusieurs étapes avaient été franchies avec l’adoption des articles définissant l’ « aide à mourir » et les conditions permettant d’y avoir accès. Parmi celles-ci, la prise en compte de la souffrance psychologique ainsi que la notion de « pronostic vital en phase avancée ou terminale », jugée floue par certains.
La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), pilier du collectif Soins de vie regroupant près de 800 000 soignants opposés à la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, a réagi dans une lettre ouverte au Premier ministre Michel Barnier le 30 septembre : « Alors que vous avez nommé un ministre de la Santé et de l’accès aux soins, il nous semblerait extrêmement inapproprié de nous demander d’aider à mourir nos concitoyens avant même d’améliorer l’accès aux soins de santé essentiels pour tous les Français. »