Ré à la Hune – L’APSC mobilisée pour La Couarde
Belle mobilisation pour l’assemblée générale de l’Association de protection des sites de La Couarde qui a réuni adhérents et élus le 12 août à La Couarde.
Comme à son habitude, le président de l’APSC, Eric Revel, introduit l’assemblée avec panache. Pas de doute, cet irréductible Couardais maîtrise son sujet, soulignant que tout au long de l’année, les membres administratifs de l’association se réunissent, y compris à distance et en visio. Rappelons que derrière un nom un peu générique, l’APSC cultive un angle de vue à 360°, s’intéresse à tous les sujets concernant la vie couardaise et bien sûr à ses différents patrimoines, architectural, mémoriel mais aussi immatériel et naturel.
Prenant tour à tour la parole, Eric Revel et le secrétaire de l’association, Yves Barrault, présentent rapports moral et d’activité en une conversation ouverte privilégiant la concision. Au chapitre des satisfactions, la réhabilitation achevée de la balance de Thomazeau qui fera l’objet d’une inauguration le 20 septembre prochain dans le cadre des Journées du Patrimoine mais aussi la mise en place de la navette reliant La Passe à Saint-Martin, « bonne nouvelle pour la mobilité », sans oublier les deux réunions organisées par la CdC les 2 et 6 août sur l’érosion, Eric Revel soulignant leur caractère d’importance avant d’évoquer longuement le sujet patrimonial de la Bataille du Feneau (voir notre article sur www. realahune.fr/le-site-de-la-bataille-dupont- du-feneau-au-coeur-dun-projetpharaonique), « partie du patrimoine couardais pour laquelle l’APSC souhaite s’investir ».
Nouvelle initiative, un état de veille permanent sur des sujets qui « prennent ou peuvent prendre de l’importance », souligne Eric Revel. Pour exemple le Chemin des Brardes, parsemé de creux et de bosses, le rendant dangereux et accidentogène, « un dossier qui est depuis neuf ans sur la table », précise le président de l’APSC. Autre thème, les antennes relais des opérateurs téléphoniques sur le clocher de l’église – ne pourrait-on pas faire quelque chose de plus intégré » – ou encore l’intérêt des bornes près du kiosque à musique jugées peu esthétiques – pourquoi et est-ce efficace ? – et enfin l’avenir du port du Goisil, sur lequel il laissera la parole au président de l’AMIGO, Bruno Camuset. Bref, autant de questions pour le maire, Patrick Rayton, qui y répondra point par point, évoquant notamment concernant le chemin des Brardes « des difficultés sur la propriété du domaine public suspendant la réfection des réseaux par Eau 17 dont il attend désormais le calendrier ».
Patrick Rayton mais aussi le président de la CdC, Lionel Quillet, la conseillère départementale, Véronique Richez Lerouge, et le député, Olivier Falorni, ont rejoint l’assistance. Si les trois premiers sont des habitués, c’est la situation politique nationale un peu particulière qui a rendu cette année possible la participation du député habituellement en vacances. Visiblement satisfait d’être là, Olivier Falorni salue « une association exceptionnelle et la détermination et la passion des élus pour l’Ile de Ré », ajoutant que « défendre le patrimoine c’est se donner les moyens de le faire vivre ». De son côté, Véronique Richez Lerouge « brosse un panorama rapide » des projets en cours, allant des deux tunnels dédiés aux cyclistes à La Couarde et Saint-Martin à l’aménagement du rond-point de La Passe. Soulignant la « bonne équipe qu’il forme avec Patrick Rayton », Lionel Quillet revient sans surprise sur le dossier Érosion, « La Couarde étant l’une des communes les plus impactées » rappelle-t-il avant d’évoquer rapidement un « projet trait de côte en 2025 » qui sera 100% insulaire, l’Etat n’étant, a contrario des digues, pas engagé en la matière. Il devra néanmoins donner son accord et ce sera « par le biais environnemental », souligne le président de la CdC.
Patrick Rayton devra quant à lui répondre à quelques questions ultra locales, concernant par exemple la fermeture de certains accès aux plages. Sa réponse est nette : « Il faut changer nos habitudes, être solidaires et conscients de l’érosion. La protection de notre littoral est l’affaire de tous ». Voilà c’est dit.
Ajoutons enfin au crédit de l’association un site internet revu, plus moderne, enrichi de nouvelles rubriques mais aussi d’évocatrices cartes postales anciennes fournies par André Diedrich publiquement remercié. L’APSC se porte décidément bien et il n’y a pour cela qu’à regarder le nombre d’adhérents, passé de cent soixante-six en 2022 à deux cent dix-neuf en 2023.
Pour lire l’article sur realahune.fr